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Julie Esnault : Un passé inavoué

Un passé inavoué de Julie Esnault    3/5 (14-11-2012)


Un passé inavoué (184 pages), publié le  3 novembre 2009 aux Editions Velours, est le premier roman de Julie Esnault.

 

 

L’histoire (éditeur) :


Angie a 16 ans, et comme toutes les jeunes filles de son âge, c’est une adolescente révoltée au caractère bien trempé. Les vacances arrivent, et elle se voit confier aux bons soins de sa grand-mère, la dragonne comme elle la surnomme. Entre elles, rien ne va, mais les deux femmes se ressemblent plus qu’il n’y paraît.
Un après-midi, alors qu’Angie joue dans le jardin, elle envoie son volant de badminton dans le grenier. Surmontant les interdits, la jeune fille va y découvrir un journal, qui va la plonger au cœur de la seconde guerre mondiale, en 1942…


Mon avis :


Très partagée. D’un côté l’histoire est forcément touchante, par son contexte et ses personnages. De l’autre l’écriture m’a laissée totalement indifférente.


Julie Ernault a choisi, pour son premier roman, d’abordé le thème des secrets familiaux. Un passé inavoué raconte l’histoire d’Angéla, 16 ans, qui passe quelques jours de vacances chez sa grand-mère qu’elle n’apprécie pas plus que ça. En explorant le grenier, elle  tombe sur un carnet. Il s’agit du journal de Suzanne, danseuse de cabaret de 16 ans, dont le récit débute en 1939 quand l’Allemagne envahit la Pologne. On suit sa peur croissante de la guerre, la panique à l’approche de l’envahisseur, le rituel des attaques aériennes, sa correspondance avec  celui qu’elle aime qui est sur le champs de bataille, le couvre-feu, le rationnement  et surtout le début des mesures contre les Juifs. A la mort de son meilleur ami Pierre, Suzanne se retrouve embarquée  dans une mission où la vie d’un petit garçon de 3 ans est sous sa responsabilité. Ni prête à affronter les dangers ni à protéger un jeune enfant, elle entre malgré elle dans le Résistance et se prend naturellement d’affection pour Victor.


On est vite pris dans l’histoire, oubliant même la présence d’Angie, au profit de Suzanne. On se doute naturellement du lien qui unit ces deux personnages et des secrets liés au journal, mais ça ne gâche rien à l’intrigue qui reste palpitante.  J’ai apprécié que le récit ne se focalise pas sur la persécution juive, préférant s’orienter vers un sujet autre, moins souvent abordé : la Résistance. Suzanne n’avait rien qui la prédestinait à entrer dans un réseau où le courage est essentiel. C’est une jeune fille sensible, rongée par la culpabilité de n’avoir pas aidé Pierre et qui pourtant se montre plus téméraire qu’elle ne l’aurait pensé. La plupart des personnages sont touchants, peu développés mais réalistes.


En ce qui concerne l’écriture. Je ne l’ai pas trouvé assez travaillée, fouillée.  Le contexte historique (intéressant) reste bien trop succinct. J’ai été obligée de relire certaine phrase, n’arrivant pas à comprendre leur sens tant leur construction était étrange. En fait, je trouve que le texte manque de style tout simplement. Et pourtant, ça ne m’a pas empêché de rester accrochée à l’intrigue, riche en rebondissements, avec des liens d’amitié qui se font et des événements qui s’enchaînent vite.


Merci à nanapomme pour le partage de cette lecture.

 




14/11/2012
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